Mardi 19 octobre, belle journée de mobilisation des accompagnant-e-s d’élèves pour leur revalorisation salariale et leurs conditions de travail qui se dégradent. Nous étions un peu plus de 100 AESH devant le rectorat, et on rajoute les équipes du corps enseignant qui nous soutiennent.
Au dernier moment, nous avons été reçus (CGT, SNUIPP-FSU et le SNES-FSU) par M. Rambaud (Secrétaire général adjoint du rectorat, DRH) et M.Tanguy (Secrétaire général adjoint du rectorat, délégué à l’organisation scolaire et universitaire).
Une rencontre rapide car ils étaient pressés par le temps, attendus ailleurs...Ils s’en sont excusés à plusieurs reprises.
Rappel des revendications :
- Abandon des PIAL et la politique de mutualisation des moyens ;
- Augmentation des rémunérations de toutes et tous les AESH sur toute la carrière.
- Des contrats à temps complet pour vivre dignement de notre travail.
- Créer un véritable statut de la Fonction publique pour reconnaître le métier d’AESH.
- Donner accès à des formations qualifiantes à la hauteur des missions d’inclusion.
- Recruter les AESH qui font encore défaut pour permettre aux élèves en situation de handicap de bénéficier d’un accompagnement à la hauteur des besoins, selon les notifications de la MDPH.
- Et surtout vivre dignement de notre métier.
Revalorisation indiciaire :
Ils nous ont précisé que l’ajustement de nos salaires par rapport à la nouvelle grille indiciaire se fera sur notre salaire de novembre 2021 et au prorata. Attendons de voir si la promesse sera tenue !
Nous serons vigilants sur le respect de la grille indiciaire.
La FSU a rappelé :
- Qu’à partir d’octobre nos salaires seront en dessous du seuil de pauvreté.
- Que les PIAL dégradent les conditions de travail des AESH, et aggravent la précarité des personnels en leur imposant de suivre davantage d’élèves et d’intervenir sur plusieurs écoles, collèges et lycées. La généralisation des PIAL à cette rentrée scolaire est un pas de plus dans la mutualisation des moyens.
- Précisé l’incompréhension de travailler sur de l’inter degré et d’une manière plus générale laisser le choix aux AESH de travailler sur du 1 degré ou du deuxième degré.
Ils travaillent dessus et font en sorte de répondre à ces vœux.
A voir, aujourd’hui ce n’est pas généralisé et des AESH subissent le degré.
La FSU s’est appuyée sur le témoignage d’une AESH :
Ce qui frappe est l’incohérence de son emploi du temps. En effet, elle travaille en inter degré et son emploi du temps a été fait par rapport aux deux élèves en primaire et au final son élève du lycée a des heures avec l’AESH sur des cours où il ne nécessite pas d’aide. Une aberration !
A ces propos, il nous répond qu’effectivement ce n’est pas normal. Et qu’il prévoit la mise en place des accompagnants pour les PIAL afin de les aider.
Incroyable, bientôt nous aurons les accompagnants PIAL, tête de PIAL et coordinateur PIAL…
- Que le nombre de démissions est en augmentation significative lié à la dégradation de nos conditions avec en appui des témoignages.
Effectivement ils ont constaté une hausse significative de démissions.
Pour le rectorat les démissions sont pour une grande partie liées à l’obtention d’un nouvel emploi et pas seulement aux conditions de travail. Selon nous ce n’est pas la réalité du terrain, et rappelons que la faiblesse des salaires fait partie des conditions de travail.
Le rectorat est assez satisfait de cette rentrée. En effet, Rectorat et DSDEN auraient réussi à recruter le nombre d’AESH nécessaire pour pallier aux manques. Et qu’aujourd’hui tous les élèves sont accompagnés, ce qui reste à vérifier en termes de temps effectif d’accompagnement notamment.
Selon le Rectorat, les reclassements dans le bon échelon de la nouvelle grille sont effectifs. Cependant une partie de l’ancienneté n’est pas reconnue (le temps de contrat aidé par exemple). Nous demandons que ce soit l’ancienneté de fonction qui soit prise en compte. Le Rectorat reconnaît que cela fait débat au sein du ministère, mais que ce n’est pas ce qui est retenu pour l’instant.
Nous avons conclu cette audience avec la présentation de l’annexe AESH.
En effet les coordo PIAL semblent ne pas toutes et tous connaître cet outil, pire la DSDEN de la Gironde aussi continue de considérer certains temps d’accompagnement comme faisant partie des heures connexes.
Le Rectorat précise que c’est bien le guide qui fait foi, mais que certains ne le respectent pas malgré les rappels...Il semblerait donc que la DSDEN de la Gironde fasse ce que bon lui semble !
Autre point, les sorties scolaires « hors planning » sont parfois prises sur les heures connexes : Il est hors de question que le temps d’une sortie scolaire soit compté en temps connexes.
De plus, pour faire une demande d’accompagnement sur une sortie scolaire le document demandé réclame 4 signatures. Quatre signatures pour une sortie scolaire !
M.Rambaud est étonné de la teneur de cette annexe par rapport aux heures connexes et se rend compte de l’aberration des 4 signatures ; il n’a pas su quoi répondre.
Il rappelle une évidence : les sorties scolaires ne doivent pas prendre en compte les heures connexes.
Là encore certains PIAL n’ont pas l’air de connaître la réglementation…
D’autres abus de certains établissements et PIAL sont pointés : demande d’inscrire sur l’emploi du temps de l’AESH les heures connexes. Elles n’ont pas à être notifiées. Ce sont des heures qui sont effectuées sans temps dédié et hors présence de l’élève.
Le Rectorat confirme ces propos.
Pour le SNUIP-FSU : Marc Vieceli et Jean Rustique snu33@snuipp.fr 0749846003 ou 0556312663
Pour le SNES-FSU : Marie Bloy aesh@bordeaux.snes.edu et Delphine Discamps 06 12 51 76 65