8 juin 2021

Catégorie - Carrière - Mutation

Rapport d’activité de la catégorie des agrégé.e.s

Le dernier rapport d’activité remonte aux élections internes du printemps 2018. Parallèlement à ce moment important de la vie démocratique de notre syndicat, nous préparions les élections professionnelles de décembre 2018. Le SNES et la FSU conservent, chez les agrégées, la majorité absolue des suffrages avec plus de 52% des voix. La profession s’est exprimée. Le constat est sans appel : elle reconnaît, partage et renforce l’action du SNES. C’est par nos votes et ceux de nos sympathisant.e.s qu’avec 60% des élues, nous sommes un contre-pouvoir crédible, efficace et pertinent.

Fort de ce constat, avec l’autoritarisme qu’on lui connaît depuis quelques années, le pouvoir a réagi. Ces trois dernières années ont été marquées par l’application de la loi dite « de transformation de la fonction publique ». Progressivement, les commissions paritaires ont été dessaisies de leur prérogatives en matière de mutation (2020) puis d’avancement (2021). L’Élysée a choisi de mettre une distance entre les personnels, leurs représentantes et leur carrière, distance d’autant plus suspecte que l’administration ponctue ses interventions par les termes de « confiance », de « dialogue de social » et de « transparence » quand le pouvoir s’affranchit de la représentation de la profession et empêche le contrôle paritaire.

Durant cette période de transition, les commissaires paritaires du SNES et de la FSU n’ont jamais renoncé à faire des instances (comités techniques, commissions paritaires, groupes de travail, commissions de réforme,...) le lieu privilégié de défense des intérêts collectifs et individuels.

Nous avons poursuivi notre combat pour faire de la Hors classe pour toutes et tous le débouché naturel de carrière à l’issue de la classe Normale en améliorant le taux d’accès des collègues au 11e échelon d’une campagne à l’autre. Objectif quasiment atteint avec la nouvelle carrière et la vigilance dans sa mise en place.
Les difficultés que l’on rencontre lors des commissions paritaires d’accès au corps des agrégées par liste d’aptitude sont apparues dans celles d’accès à la classe Exceptionnelle.
Ainsi nous intervenons pour que d’autres critères que la seule proximité avec les corps d’inspection soient retenus. L’avancement dans la carrière et l’âge sont les deux critères que le SNES met en avant dans l’intérêt de la profession, ce qui permettrait au plus grand nombre de bénéficier de ces promotions qui ont un effet décisif dans le calcul des pensions. En effet, depuis 2020, et depuis que l’effectif de la classe exceptionnelle avoisine les 10 % du corps, le nombre de promotions possibles dépend uniquement des places libérées par des départs à la retraite.

Attachées à une gestion équitable des agrégées sur tout le territoire national, nous avons régulièrement échangé avec les autres sections académiques et le secteur agrégé national. Notre crédibilité et notre efficacité vis à vis de l’administration au niveau académique sont renforcées. La FSU avec 9 élu.e.s du SNES, 2 élues du SNEP –enseignantes d’EPS – et 1 élu du Snesup – enseignant du supérieur –a à son actif la quasi-totalité des interventions en capa et est l’unique organisation syndicale à oeuvrer pour améliorer les carrières et les conditions de travail de l’ensemble de la profession.

Défendre les intérêts collectifs de la profession sans oublier les préoccupations particulières des syndiqué.es.

Nous avons communiqué systématiquement avec vous lors de toutes les CAPA pour avoir un regard précis sur vos situations et les défendre au mieux dans le respect de nos mandats.

Des commissaires paritaires académiques de divers départements, formées, se rendent disponibles pour répondre aux collègues. Vous nous avez sollicitées pour des conseils sur tous les actes de carrière(mutation, affectations, reclassement, contestation de rendez-vous de carrière, changement de grade ou de corps, ...). Nous avons essayé de vous accompagner au mieux dans cette double période de changement des règles de gestion où le syndicalisme de transformation sociale que nous portons doit s’adapter aux coups portés par un pouvoir cherchant à casser toute solidarité et utopisme collectifs. Ce n’est qu’une étape. C’est de notre responsabilité d’oeuvrer à convaincre très largement la profession ainsi que l’opinion publique d’un nécessaire retour à une gestion paritaire des personnels dans la fonction publique. « I’ll be back »