3 avril 2020

Catégorie - Carrière - Mutation

OBSERVATIONS SUR LES DOTATIONS THÉORIQUES DES ETABLISSEMENTS MOYENS EN CPE ET SURVEILLANTS – PRÉPARATION CTA MARS 2020.

1. Moyens en surveillance :

1. a : Le déficit persiste dans l’académie malgré des créations relativement importantes, il y a 3 ans.
Les situations sont inégales en termes de territoire et de type d’établissement. Globalement, pour atteindre le point d’équilibre vers lequel tend le barème, il faut rajouter une trentaine de postes pour l’académie.

L’enseignement prioritaire bien qu’à l’équilibre en général n’est pas « surdoté ». D’autres établissements accusent un déficit sérieux - -1,5, -1 – alors que leurs caractéristiques sont très proches d’un établissement REP et parfois patissent un déficit croisé AED /CPE : (la liste n’est exhaustive) Castelnau, Ambarès, Eysines, St Aubin de Médoc, Parempuyre, St Ciers, St André, Le pont de la Maye, Guitres, Montpont, etc.
Coutras, à ce titre, est à considérer particulièrement : -1,27 CPE et -1,5 AED. Nous pouvons comprendre le souci de répartir une enveloppe de plus en plus plus restreinte, mais le saupoudrage n’est peut-être pas pertinent en matière de sécurité et d’accompagnement des élèves.

Bien entendu, les seuls chiffres ne peuvent rendre compte des situations des établissements. La connaissance fine des établissements reste la meilleure manière pour appréhender les besoins en matière éducative. Mais, il faudrait avoir des moyens plus importants pour une prise en charge plus qualitative et volontariste.

Il est à noter que la Gironde reste le département le plus déficitaire et que le 64 paraît être le plus excédentaire. Il ne s’agit que d’une illusion d’optique en ce qui concerne le 64. De fait, les LP continuent de payer leur tribut au barème de dotation adopté, il y a 3 ans, et contre lequel nous avons voté. Leurs effectifs moindres, mais non pas des plus simples sur le plan pédagogique, font apparaître des « excédents » de postes sans pertinence éducative. Le collège Pierre Emmanuel est responsable à lui seul de de 16 % des excédents, soit 4 postes. Il s’ensuit une distorsion que les chiffres ne peuvent pas vraiment rendre.

1.b : Il nous paraît important de revenir sur un problème récurrent en ce qui concerne l’accompagnement et la sécurité des élèves dans nos établissements, à savoir, les remplacements des AED.

Les établissements sont bien trop fréquemment mis en face d’une situation de pénurie – qui préexiste déjà dans l’effectif global d’AED – lorsqu’un agent est en congé maladie. Pour mémoire, l’académie de Bordeaux a mis en place les règles suivantes :

  • pas d’heure de suppléance durant les trois premiers jours du congé,
  • ensuite un remplacement à 50 % pendant les reste du congé, soit 4 heures et des poussières par jour (annualisation)
  • il s’ensuit que la première semaine ouvre droit à environ 7 heures de suppléance pour des semaines de plus ou moins 40 heures.
  • les LP sont des établissements bien particuliers. La présence d’internat presque systématique, le population fragile accueillie méritent l’arrêt des fermetures au mouvement systématiques depuis trois ans.
    On comprendra aisément combien l’impact du congé maladie pèse sur les fonctionnement des établissement et sur la sécurité des élèves. De la même manière, il est toujours difficile pour nos collègues, sans parler de la situation faite aux femmes, de comprendre le remplacement du congé de maternité à 80 %. Dans ces conditions, comment une grossesse ne peut-elle pas être « mal » vue ?

Il est temps de repenser le remplacement des AED rapidement. Mais, le débat suppose une présence que nous ne pouvons avoir aujourd’hui.

2. Moyens en éducation :

2.a : Tout d’abord une remarque sur le document. Les postes d’Excideuil et de Villeneuve-sur-Lot sont encore notés en postes spé. Il ne peut que s’agir de coquilles puisqu’en GT CTA, ils ont été déprofilés.
Il convient de répéter, que la très grande majorité des postes spécifiques de CPE n’ont pas lieu d’être. Ils rendent le mouvement difficile, les motifs et/ou fiches de postes ne mettent aucunement la mise en avant d’aucune compétence particulière. Le concours, rappelons-le, particulièrement sélectif, la formation et l’expérience acquise permettent à tous les CPE de répondre aux besoins des établissements, sauf exception, profilés.
En tout état de cause, les poste spé. ne doivent pas répondre à des problèmes de RH – Cenon- ou la dénaturation des missions et du métier que nous relevons dans le cas de Goya. Cela fait 40 ans que les CPE essaient de ne pas devenir des adjoints mal payés !
Nous continuons à demander qu’on fasse le bilan des profilages outranciers des deux dernières années et l’organisation d’un GT à défaut d’une audience… spécifique.

2.b : D’année en année, nous ne pouvons que faire le constat d’un déficit en augmentation en termes de ratio élèves/CPE. Le nombre d’établissement soufrant d’un déficit de plus d’un demi poste ne cesse de d’augmenter, et surtout, en tête de liste, la part d’accroissement devient plus forte ; 25 établissements sont à plus -0,6 de de déficit ; à plus de -0,5, ils seront une quarantaine, et jusqu’à -0,3, 95. A noter que l’académie a perdu de fait une 40aine de postes depuis 2008.
Si l’on estime, qu’un CPE, pour répondre à ses missions, devrait suivre 250 à 300 élèves, on comprend aisément le retard qu’est en train de prendre l’académie.

La poursuite d’une politique très modérée de postes sur deux établissements (CSD) nous paraît très positive.

A notre sens, les points suivants doivent finir par être résolus :

  • 10 établissements dans l’académie restent sans CPE. Nous continuons de penser qu’une bonne compréhension du métier, le suivi à égalité des élèves, imposerait la création de ces postes immédiatement.
  • les moyens provisoires doivent être en priorité mis à disposition des établissements présentant un déficit croisé CPE/AED.
  • A ce titre les 20 premiers établissements déficitaires mériteraient de faire l’objet d’une attention très affinée. Certains d’entre eux sont depuis trop longtemps en tension permanente ; l’essoufflement des équipes se transforme peu à peu en souffrance professionnelle.
  • 64 contractuels étaient en poste en décembre. Nous voudrions rappeler notre attachement au remplacement effectué par des titulaires.
  • Il est à noter que seuls deux établissements de Bordeaux soufrent de déficit ; ce qui reste peu

L’administration rectorale ne peut inventer des moyens qui n’existent pas au plan national. L’absence de recrutement – et cette année les ouvertures ne compensent pas les départs à la retraite, reste le problème central, un problème sans sens pédagogique, mais bien idéologique.
Nous demandons pour l’académie la création d’une 40aine de postes a minima pour notre académie.

T. VITORINO