" Malgré le changement d’année, Jean-Michel Blanquer n’a toujours pas pris de bonnes résolutions.
C’est donc dimanche soir que nous avons appris sur BFM TV, l’ORTF ressuscitée, que la rentrée se faisait bien le lendemain alors que la plupart des pays européens reportaient la leur.
Le mardi 5 janvier, sur Europe 1, il justifie ainsi ses choix en arguant qu’il n’y avait eu que 0,3 % de contamination dans l’Éducation nationale avant les vacances.
Il reconnaît ensuite que ces chiffres ne portent que sur les 10 000 tests réalisés en lycée et que l’ARS peut donner des chiffres discordants.
A la question les syndicats sont-ils d’accord avec vous, Blanquer répond « Oui ».
Accaparé par l’écriture de son livre sur la laïcité et la préparation des régionales en Île-de-France, il ne doit plus avoir le temps de lire les publications du SNES-FSU sans doute.
Les journalistes qui font encore leur travail avaient pourtant bien montré le grand écart entre les données officielles de l’Éducation nationale et la réalité
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/17/contaminations-a-l-ecole-jean-michel-blanquer-encore-loin-du-compte_6060070_4355770.html
Jamais avare de chiffres clinquants, il annonce donc qu’un million de tests seront faits dans l’Éducation nationale en janvier.
Il plaide aussi pour que les enseignants soient prioritaires pour être vaccinés à partir du mois de mars notamment les plus âgés.
Donc l’école est le lieu le plus sûr mais il faudrait être dans les premiers vaccinés pour être protégés…
Blanquer dénonce les Cassandre qui propagent l’inquiétude après chaque retour de vacances.
Lui préfère la vigilance et la rigueur… difficile de lire cette phrase sans éclater de rire.
Rappelons-nous qui est sans cesse déjugé par le gouvernement (repensons à l’école à la carte les deux derniers jours avant les vacances de Noël), qui est dans l’improvisation permanente…
Une preuve supplémentaire étant le cadeau de Noël empoisonné de l’ordonnance n°2020-1694
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042739670?r=NWt3G65Nob
qui légalise l’impéritie ministérielle.
Le gouvernement peut désormais modifier les épreuves du baccalauréat jusqu’à quinze jours avant leur tenue notamment sur « leur nature, leur nombre, leur contenu, leur coefficient ou leurs conditions d’organisation, qui peut notamment s’effectuer de manière dématérialisée ».
Merci d’ajouter de l’incertitude à l’inconstance.