12 mars 2021

Snes Gironde

La prise de parole du SNES FSU au rassemblement du mercredi 10 mars 2020

Le « quoi qu’il en coûte » du Président de la République ne concerne pas les Services Publics et l’École en particulier. Ses personnels et les élèves sont bel et bien oubliés puisque, en plein crise sanitaire et sociale, BLANQUER annonce 1800 suppressions de postes d’enseignant.es pour la rentrée 2021. Avec son bas de laine (200 millions d’euros thésaurisés en 2020), BLANQUER aurait pu créer 4 200 postes d’enseigant.es dans le 2d degré…

Le DASEN de Gironde, en bon petit soldat, annoncera aux organisations syndicales 54 suppressions de postes jeudi 11 mars lors du Comité Technique Spécial Départemental alors que 1 643 élèves en plus sont attendus en collège, lycée général, technologique et professionnel dans un département qui attire toujours autant au plan démographique.
D’ailleurs, le Conseil Départemental en a pris la mesure avec son « plan collège » (construction de 12 collèges dans les 5 années à venir).
Aucune création en collège. L’ouverture du collège de Marsas ne génère même pas de nouveaux postes... En Lycée général et technologique, moins 35 postes. En lycée professionnel, moins 12 postes. Les réformes dites « pédagogiques » ont surtout la vertu d’être économiques !


Conséquences de ces choix budgétaires austères :

  • Des effectifs par classe de plus en plus chargés alors que les élèves traversent deux années scolaires marquées par une pandémie qui les prive de conditions d’enseignement et d’apprentissage normales et ambitieuses permettant la réussite de toutes et tous. L’administra on commence seulement à reconnaître ce mal-être en nous transmettant des fiches d’aide à la détection des élèves les plus fragiles. En collège par exemple, le DASEN annonce une moyenne de 26.7 élèves par classe pour la rentrée 2021 mais tout type de collèges confondu (collèges « tout venant » comme il les appelle, collèges ruraux isolés et collèges de l’éducation prioritaire) et sans compter les élèves relevant des dispositifs ULIS et UPE2A. Nous sommes au-dessus de la moyenne nationale a(25,6 % d’élèves par classe hors Segpa et avec les collèges de l’Éducation prioritaire) au passage !
  • Aucun moyens accordés en terme de remédia on (dédoublements dans toutes les disciplines par exemple) alors que les élèves depuis deux années scolaires subissent des conditions d’enseignement et d’apprentissages dégradées par la crise sanitaire qui vient se rajouter à des réformes en collège, lycées général, technologique et professionnel sources d’inégalités entre les élèves, les établissement et les territoires.

On ne peut pas évoquer les conditions d’enseignement pour les élèves et passer sous silence les conditions de travail des personnels. Des personnels méprisés, sans cesse livrés en pâture à l’opinion publique, dévalorisés et jamais revalorisés, de plus en plus précarisés et jamais reconnus pour beaucoup comme, par exemple, les AED et les AESH,...
Quand les personnels de l’éducation dénoncent leur niveau de rémunéra on, BLANQUER répond heures supplémentaires. Cette année, le « tout HSA » pourrait mettre à mal le collectif sur le lieu de travail car il génère des suppressions de postes, des compléments de services et moins de supports pour les contractuel.les.

Enfin, à des enseignant.es qui ont perdu 275 euros par mois depuis 10 ans par l’inflation et le gel du point d’indice, BLANQUER ne peut prescrire le remède de son maître « travailler
plus pour gagner plus ».

Depuis 2019 ce sont plus 5500 élèves qui ont été accueillis dans le second degré en Gironde.
Combien de postes créés depuis cette date ? 21 ! (+33 en collège et -54 en lycées) soit 1 poste pour 130 élèves.