Le SNES-FSU des Landes s’est réuni en bureau départemental élargi, en visio-conférence, le mercredi 31 mars. Voici le compte-rendu de la réunion.

Etaient représentés :
• Lycées : de Borda, Duruy, Despiau, Sud des Landes, St Exupéry, Tazieff, Gaston Crampe
• Collège : Rostand (Tartas), Truffaut (St Martin de Seignanx), JM Lonné (Hagetmau), J Prévert (Mimizan), Albret (Dax), L Aubrac (Linxe), Langevin-Wallon (Tarnos)
• Les retraités

Tour d’horizon de la situation dans les établissements représentés

1) Protocoles

De façon générale, peu de cas COVID élèves ou personnels dans le département (mis à part la situation signalée à Morcenx). L’opacité est fréquente et rares sont les établissements qui communiquent de façon claire sur la situation sanitaire et le nombre de cas.

Dans les collèges où les classes restent fixées dans une salle, le constat que le climat scolaire se détériore est quasi unanime. Le port du masque est de plus en plus difficile à faire respecter par les élèves, les dégradations dans les salles de classe et à l’extérieur se multiplient et les vies scolaires sont toujours sous pression. Les professeurs sont épuisés par les déplacements et le port des charges. Certains ont désormais des problèmes de santé. Dans quelques collèges ces dispositions ont été suspendues ce qui a constitué un soulagement.
Les débats sur la reprise des lycéens à effectifs complets, perspective rendue caduque par l’allocution du chef de l’État, ont également suscité des conflits au sein de certaines équipes.

2) Les masques et les campagnes de tests

Pour ce qui concerne les masques, le DASEN a confirmé que les masques ont été livrés en quantité. C’est aux chefs d’établissement d’en organiser l’acheminement jusqu’aux établissements.
De nombreux collègues font remonter que les masques noyoco n’étaient pas du tout adaptés. Il est inadmissible que la santé des personnels soit mise en danger par la volonté de faire des économies.
Les campagnes de tests sont décidées en concertation entre la cellule COVID de la DSDEN, l’ARS et la Préfecture. Elles ne relèvent pas d’une initiative des chefs d’établissement.

3) Les réunions

Limitées à 6 personnes en présentiel, il est assez fréquent que cette jauge soit dépassée. Certains chefs d’établissement ne font aucun effort pour permettre aux personnels d’assister aux réunions en distanciel.

4) DGH

Dans tous les lycées du département les répartitions de DGH ont fait l’objet de tensions car les dotations sont insuffisantes pour pouvoir organiser correctement les enseignements.
Dans les collèges, les situations de tensions ne sont pas rares. Il arrive que, sur certains niveaux, pour pouvoir dispenser des heures de soutien il faudra préparer des projets et qu’ils seront financés en HSE.
Dans certains établissements les chefs tentent à toute force d’imposer les 2 HSA par collègue.
Des établissements se mobilisent, notamment par des demandes d’audience auprès du DASEN pour obtenir davantage de moyens, surseoir à des fermetures de classes ou en ouvrir.
L’individualisme et les querelles entre disciplines qui se font jour sont déplorés.

5) Lycée et contrôle continu

Même si ces comportements restent minoritaires, les pressions des parents d’élèves sur les professeurs sont en augmentation et le ton employé est souvent perçu comme vindicatif.

Le SNES-FSU a porté en CHSCTA la demande que l’administration rappelle le cadre de la loi aux parents d’élèves mettant en cause des personnels dans l’exercice de leur fonction. La Rectrice s’y est engagée. Le DASEN des Landes a indiqué aux chefs d’établissement du département qu’ils devaient procéder à une modification du règlement intérieur dans ce sens. Un courrier type dont ls parents seraient destinataires a également été mis à leur disposition. Il faut désormais faire vivre cet engagement rectoral et demander les modifications de règlement intérieur en CA et l’envoi du courrier lorsque la situation l’exige.

Audience des AED à la DSDEN

Marie, AED d’Hagetmau, fait le compte-rendu. Reçue par le DASEN le lundi 22 mars, la délégation du collectif a évoqué la crise sanitaire et son impact sur le métier, la précarité de ces emplois, les difficultés posées par la limitation à 6 ans des contrats. La crise a été un révélateur de difficultés qui préexistaient. Les AED ont la sensation d’avoir été compris et écoutés. La semaine d’action a été bien suivi dans un certain nombre d’établissements du département comme à St Martin de Seignanx, Hagetmau, Tartas, Despiau, LP de Parentis et Morcenx, Linxe… D’autres mobilisations sont prévues, notamment au mois de mai.

Vie du SNES-FSU

Présentation du rapport d’activité du SNES-FSU des Landes
Les grandes lignes du rapport d’activité pour le mandat 2018-2021 sont présentées. Celui-ci sera disponible dans le prochain bulletin académique.
Appel à candidature pour la liste à la Commission Administrative Académique et pour la liste au bureau départemental du SNES-FSU des Landes : présentation des enjeux de ces élections internes. Les listes définitives seront affichées dans le prochain bulletin académique.

Le congrès académique
Présentation des enjeux de ce moment démocratique pour la vie syndicale et débat sur les enjeux de la syndicalisation, les freins à celle-ci, les pistes possibles.
Le constat est fait que la dimension collective est de plus en plus absente des établissements, que les entrants dans le métier ont une vision déplorable et archaïque de ce qu’est un syndicat et de son rôle. Dans ce sens, la présence du SNES-FSU dans les INSPE est à maintenir et une information institutionnelle sur le syndicalisme dans le monde enseignant est proposée. La piste consistant à se substituer à l’État pour prendre en charge les frais de déplacement des contractuels ou des stagiaires n’est pas retenue. En revanche, il y a consensus sur une solidarité vis à vis des personnels AED, AESH ou contractuels, lors des journées de grève. La piste de la proposition de ressources disciplinaires aux entrants dans le métier ne semble pas réellement judicieuse. Le tuteur doit rester le pilier de la formation des stagiaires ; des ressources disciplinaires ne changeront pas le problème majeur qui est celui de la mise en place d’un rapport de force dans lequel nous serions enfin entendus ; cette piste est trop liée à l’image d’un syndicalisme de service.