8 novembre 2019

Snes Gironde

Compte-rendu des CTSD et CDEN des 5 et 6 novembre 2019.

Déclaration FSU CTSD du 5 nov 2019

Lors du CTSD du 5 novembre, notons d’abord l’absence du DASEN et de ses adjoints qui étaient convoqués au Rectorat.
C’est donc le Secrétaire adjoint, souvent caustique et parfois étonnamment affable, qui a mené ce CTSD de repli.
Pour mémoire, le premier n’avait pas pu se tenir à cause du refus du DASEN de recevoir, quelques minutes avant l’instance, une délégation de collègues du lycée Condorcet victimes de violences.
Après la lecture des déclarations syndicales, le CTSD a observé une minute de silence, à notre demande, en la mémoire de Christine Renon et de tous les collègues victimes de souffrance au travail.

Les discussions ont débuté sur la situation de la mise en place catastrophique des PIAL pour les collègues AESH qui n’ont pour certaines pas encore signé leur contrat de travail.
L’administration reconnaît que cette opération massive de création de 92 PIAL a pu occasionner une situation difficile et que les AESH ont une faible rémunération du fait de leur temps partiel.

Malheureusement, le bilan de rentrée corrobore ce que nous vivons en classe depuis trop d’années.
Pour 1 738 élèves de plus, dont près de 1 300 en collège, le DASEN n’offre qu’un solde de deux postes (+ 13 au collège, - 11 en lycée).
C’est donc bien la suppression de postes dans le second degré qui permet de créer des postes dans le premier degré. L’ambition républicaine et la qualité de notre service public sont donc bien grevés par les choix budgétaires d’austérité !
Ce sont donc pour nous des classes toujours plus chargées donc davantage de travail et de fatigue.
L’administration refuse de nous communiquer les effectifs par classe en lycée.
Sur le document des effectifs moyens en collège, il appert que les classes de 25 à 27 élèves ont diminué tandis que celles de 27 à 29 ont augmenté.
C’est ainsi, petit à petit, que le DASEN choisit de gonfler les effectifs par classe et ceci quasiment partout.
Sauf que nous avons fait remarquer à l’administration que ces moyennes occultaient la réalité de l’ « École inclusive » donc le fait qu’il fallait ajouter des élèves d’UPE2A, d’ULIS et de SEGPA à ces classes très remplies et très hétérogènes.
L’inclusion sans moyens supplémentaire est impossible.
Elle dessert tout le monde : les élèves de la classe ordinaire, les élèves inclus et leurs enseignants uniquement pour faire de l’affichage et que l’administration se donne bonne conscience.
L’administration a reconnu qu’il faudrait créer 60 divisions supplémentaires pour tenir compte réellement des inclusions rien que pour les ULIS.
La situation des SEGPA est inquiétante car de nombreuses classes y sont fermées alors que les effectifs par divisions dépassent le seuil de 16 élèves préconisé. C’est un choix assumé du DASEN que de réduire cette structure pourtant essentielle aux élèves en difficulté scolaire.

Nous avons ensuite demandé pourquoi l’on faisait toujours passer deux tiers des élèves de Troisième en Seconde générale alors que certains d’entre eux n’ont pas atteint le niveau pour pouvoir suivre les cours en lycée ? Nous n’opposons bien évidemment pas le lycée général et le lycée professionnel. Nous estimons que cela n’a pas de sens que de casser des élèves déjà en difficulté.
N’oublions pas que les taux de passage en Seconde générale ont pendant longtemps été l’un des critères d’évaluation pour l’octroi des primes que touchent les chefs d’établissement.
Nous évoquons aussi la rentrée extrêmement difficile en lycée à cause de la réforme imposée et totalement non anticipée. Nous avons pu constater sur les documents du CTSD qu’elle permettait déjà de faire des économies sur la DGH (son réel objectif).

Le lendemain, c’est la nouvelle DASEN-Adjointe, Madame BERIVIN, qui présidait le CDEN car le DASEN était convié à Paris auprès de Blanquer.
Faute de quorum suffisant, elle a donc reporté le CDEN à la fin novembre et par la même la plupart de nos questions diverses qui n’avaient pas été abordées la veille pour éviter la redondance et surtout en faire profiter les représentants des parents d’élèves et les élus.

Nous voulions voir aborder au CTSD :
 La mise en place du « Plan de lutte contre les violences scolaires » en Gironde ?
 Un point d’étape "réformes du lycée et du baccalauréat" après l’audit de 10 lycées girondins.
 Un état des lieux de l’UPE2A : effectifs, nombre de postes premier et second degrés.
- Un état des lieux des ULIS : effectifs, nombre de postes, effectifs par classe…
 Un état des lieux des SEGPA : effectifs, nombre de postes, effectifs par classe…
 Un bilan quantitatif et qualitatif de la mise en place des PIAL.
 Un bilan quantitatif et qualitatif du dispositif "devoirs faits" : heures allouées, consommées, nombre d’élèves concernées…
Et pour le CDEN :
 Un point sur la sectorisation entre les 2 collèges de Floirac.