25 juin 2020

Snes Landes

CTSD du 23 juin 2020 : une préparation de rentrée sans moyens

Reprise du 22 juin et usages du numérique :

Pour le DASEN, la reprise du 22 juin est un succès (environ 80% des collégiens présents le 22). C’était nécessaire pour renouer le lien avec l’école. Il remercie les acteurs de l’Education, notamment les professeurs qui ont assuré les cours à distance même revenus en classe. Le confinement a fait émerger des usages intéressants du numérique mais il n’a pas vocation à se substituer à l’enseignement traditionnel. La présence de l’enseignant, la relation dans la classe, sont indispensables.

Moyens pour la rentrée 2020

Collèges

L’ouverture du collège d’Angresse pèse sur les moyens alloués pour la rentrée. Certaines ouvertures de divisions ne sont donc pas dotées à hauteur des 29h réglementaires et on demande aux chefs d’établissement d’utiliser leurs heures de marge pour compléter. Ailleurs, ce sont des transferts de moyens d’un niveau vers un autre qui ont été privilégiés.
Les projections sur les effectifs à la rentrée sont complexes du fait de la crise sanitaire car certaines familles ont différé leur déménagement ou leur emménagement. Des fluctuations d’effectifs vont encore avoir lieu et les ajustements de structure des établissements ne sont pas terminés. Prévoir des répartitions de service dans ces conditions est difficile mais les moyens ne seront pas stabilisés avant les résultats du bac mi-juillet et les affectations des élèves de terminale. Les éventuelles ouvertures de divisions en septembre déclencheront forcément des BMP ou des HSA. L’administration veille à ne pas dépasser les seuils mais il faut fonctionner à moyens constants et les chefs d’établissement devront jouer avec les heures de marge.
Le SNES-FSU est intervenu de manière spécifique pour alerter sur des situations d’établissements très tendues. Les fermetures de classe ou refus d’ouverture en collège sont nombreux, ce qui entraine des effectifs très hauts dans les structures, faisant parfois dépasser le seuil de 30 élèves par classe. Inclusion des ULIS et suivi des élèves à besoins particuliers seront très difficiles.
Le SNES-FSU est intervenu aussi pour dénoncer les faux choix d’équipes que constitue l’utilisation des heures de marge pour ouvrir des divisions. Ce n’est pas une solution miracle et cela entraîne le renoncement à des projets, à des dédoublements, des tensions dans les équipes.

Lycées

En lycée, le SNES-FSU a pointé l’insuffisance des moyens : les dotations ne permettent pas d’ouvrir toutes les spécialités dans de bonnes conditions et de pratiquer des dédoublements. Cela crée des tensions dans les équipes pédagogiques.
Le SNES-FSU a interrogé les services pour savoir si la crise sanitaire avait un impact sur l’affectation des élèves en 2de générale et technologique au détriment de la 2de professionnelle, du fait de la difficulté à mener le travail d’orientation.
Il n’y a pas encore d’information à ce sujet. En revanche, la pression sur la série STMG s’est encore accrue, de même que la dépression sur la STI2D.
Concernant les spécialités, le DASEN cherche des solutions pour les spécialités à faible effectif : il est difficile de faire démarrer en 1re une spécialité peu demandée. Deux possibilités sont envisagées : avertir les familles dès la 1re que la spécialité devra être abandonnée à l’issue de l’année scolaire ou prévoir des solutions de mutualisation. Cette problématique concerne notamment SI et NSI.

2S2C et vacances apprenantes

Pour les 2S2C, le DASEN évoque une simple complémentarité entre milieu associatif et monde de l’éducation. Il souligne qu’on ne peut pas substituer un animateur à un enseignant. Le même discours est tenu à propos des vacances apprenantes. Elles s’organiseront en partenariat entre des professeurs volontaires et les associations d’éducation populaire. C’est une façon de soutenir le milieu associatif qui a subi la crise de plein fouet. Le SNES-FSU restera vigilant et continuera à vous informer sur ces sujets.

Inclusion et PIAL

L’administration a conscience des tensions créées par l’inclusion dans des divisions déjà chargées mais n’a pas les moyens de procéder à la double inscription des élèves d’ULIS. La DSDEN diligentera une enquête pour connaître précisément le nombre d’enfants relevant d’une scolarisation en IME et en attente d’une place. Une nouvelle forme de scolarité, partagée entre IME et ULIS, est envisagée.
Le projet de répartition d’IMP par établissements a été présenté. Pour la coordination de PIAL, la rémunération en IMP est proportionnelle à la taille du PIAL, c’est généralement 0,25 IMP, parfois 0,50. Des HSE sont prévues en complément de rémunération, ainsi qu’un budget pour permettre des ajustements en cours d’année si la taille de certains PIAL évolue.
L’administration est en train de définir le périmètre d’intervention de référents AESH dans le département. Elle souhaite pouvoir augmenter les quotités et les rémunérations des personnels AESH.

Compléments de service

Au sujet des compléments de service, le SNES-FSU a questionné l’administration sur des situations problématiques et a par ailleurs dénoncé le caractère non statutaire du transfert de services de lycées professionnels vers le général. Le DASEN a justifié ce type de pratiques en avançant l’argument que cela évitait aux personnels concernés des compléments de service éloignés.

Conditions pédagogiques de la rentrée 2020

Le Dasen a expliqué sa volonté d’impulser des dispositifs d’accompagnement spécifiques pour la rentrée des élèves suite à la crise sanitaire. Un calendrier provisoire, les trois premières semaines de la rentrée, pourrait être organisé et il demandera un cadrage académique à ce propos. Le SNES-FSU fait remarquer que le Conseil Supérieur des Programmes a entamé une consultation des organisations syndicales à propos des programmes de lycée.

Devoirs faits

Le SNES-FSU a questionné le DASEN au sujet du dispositif « devoirs faits » car certains établissements avaient utilisé la totalité de l’enveloppe en milieu d’année. Le DASEN souhaite donner davantage de visibilité aux principaux sur les moyens dont ils disposent avec une distribution de moyens en deux temps (septembre et janvier). L’enveloppe n’est pas extensible à l’infini, il faut aussi se rapprocher du milieu associatif pour devoirs faits car des crédits spécifiques sont alloués pour travailler dans ce cadre. Les établissements devront cibler en priorité les élèves qui ne peuvent pas être aidés dans leur famille.
Le SNES-FSU des Landes reconnaît la qualité du dialogue en séance mais ne peut que déplorer le manque de moyens, la nécessité d’attendre des ajustements de dernière minute qui parfois n’ont pas lieu. Ces conditions ne sont pas satisfaisantes pour les personnels car elles ont un impact sur le quotidien. Il vous encourage à déposer au plus vite des demandes d’audience et à lui en faire part afin de pouvoir être accompagnés lors de cette demande de moyens supplémentaires.
Déclaration FSU