Le 27 juin 2022, les organisations syndicales FSU (SNES, SNUipp, SNUEP, SNETAP), CGT, SUD, FO, SNALC, SNCL et la FCPE écrivaient au ministre de l’éducation nationale pour demander l’ouverture de négociations sur la grille de rémunération des AESH. En réponse à cette demande, les organisations syndicales ont été reçues, non pas pour discuter de l’ouverture de ces négociations mais pour « connaître leurs positions ». Celles-ci sont pourtant connues. Elles sont exposées dans le courrier adressé au ministre.

Une fois de plus, le gouvernement tergiverse et laisse se dégrader une situation qui est déjà des plus préoccupantes.

Les deux premiers échelons de la grille (6 premières années en CDD) sont au niveau du minimum Fonction publique (Indice Majoré 352), le troisième échelon (3 premières années en CDI) est à l’IM 355.

Un travail urgent à engager

La reconnaissance des missions et du rôle joué par les AESH pour une école réellement inclusive doit s’articuler autour des revendications portées par les AESH dans les mobilisations :

  • augmenter les rémunérations de toutes et tous les AESH sur toute leur carrière ;
    L’indice minimum Fonction Publique est désormais au dessus des deux premiers échelons. La grille doit donc sans délais être reconstruite à partir de l’indice 355 qui correspond actuellement au 3e échelon. Les durées des premiers échelons doivent être raccourcies à l’image de la grille de catégorie B.
  • garantir aux AESH la possibilité de travailler à temps complet pour vivre dignement de leur travail, avec comme unique employeur l’éducation nationale (l’agriculture pour l’enseignement agricole public);
    • Il y a un travail à mener rapidement autour de la définition du temps de travail. L’annualisation ne peut être une solution. Cette définition doit permettre de construire des temps pleins, sur des missions d’accompagnement, et intégrant
      • des temps de concertation permettant la construction collective des adaptations au sein de l’équipe pédagogique.
      • un temps de formation continue pour acquérir des connaissances sur le handicap, une culture professionnelle, des langages et des pratiques communes. Une partie de cette formation doit être commune aux enseignants avec lesquels les AESH travaillent. Cela nécessite de développer un programme ambitieux de formations qualifiantes et de s’en donner les moyens.
  • abandonner les PIAL et la politique de mutualisation des moyens ;
    Les PIAL ne permettent pas de répondre aux besoins d’accompagnement. Ils servent uniqement à faire porter sur les AESH la pression induite par le manque de moyen. Il faut recruter les AESH qui manquent pour permettre à tous et toutes les élèves en situation de handicap de bénéficier d’un accompagnement correspondant pleinement à leurs besoins. Les AESH doivent pouvoir inscrire leur action dans la continuité dans une école ou un établissement.

Pour répondre à tous ces enjeux, la création d’un véritable statut de la Fonction publique, de catégorie B s’impose. C’est à ce prix que nous pourrons envisager une inclusion qui ne fragilise pas les équipes et qui ne fasse pas au détriment des personnels et des élèves eux-même.

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