Compte rendu audience PsyEN au Rectorat le 16-11-22

mercredi 23 novembre 2022
par  Bordeaux

Cette audience a été organisée à la demande de la FSU afin d’aborder de nombreux points d’actualités ou restés sans réponses suite à nos interpellations.

Présents pour l’administration :
Monsieur Micheli DRRH, Madame Castay CSAIO, Madame Zou-Perry Cheffe DPE, Madame Le Brun cheffe de service
Présents pour la FSU :
Madame Rogier Représentante FSU PsyEN EDO et commissaire paritaire, Monsieur Rustique Représentant FSU PsyEN EDA et commissaire paritaire

1) Etat des postes EDA EDO par département.
L’administration refuse de nous donner la liste des postes EDA et EDO, la liste des postes vacants ainsi que la liste nominative des titulaires et des contractuel.les. Elle concède seulement à nous donner « prochainement » le taux de contractuel.les et de titulaires sur l’académie.
Nous déplorons cette absence de transparence qui ne permet pas aux représentants du personnel d’avoir une vue d’ensemble de la situation des postes EDA EDO en termes de besoin. Ces informations sont indispensables par exemple pour connaitre le nombre d’entrants nécessaires pour palier les départs à la retraite, les postes vacants, etc…
A nos questions sur l’augmentation des postes non pourvus, l’administration répond que la rectrice a identifié les PsyEN comme une catégorie « en tension » (difficulté de recrutement des contractuels). Elle précise que les recrutements se poursuivent et que devant la pénurie, il est possible de négocier le niveau des salaires des contractuel.les. L’administration prévoit 3 jours de formation dans l’année pour les néo-contractuel.les.
Face aux explications de l’administration sur les difficultés de recrutement, nous rappelons que l’étude de la DEPP parue récemment montre que parmi toutes les catégories ce sont les PSYEN qui ont la plus mauvaise représentation de leurs conditions de travail. La formation pour les néo-contractuelles nous apparait tardive et insuffisante. De ce fait elle repose sur les personnels en poste en supplément de leur travail.
Concernant les EDO, nous faisons remarquer qu’il existe un différentiel de 9,5 postes entre les chiffres ministériels et les chiffres de l’académie de Bordeaux. Nous demandons où sont passés ces 9.5 postes. Le DRRH nous explique que ces postes sont utilisés pour budgéter les remplacements de congés maladie.
Nous faisons remarquer à l’administration que ces 9.5 postes pourraient être occupés par des PsyEN TZR (remplaçants) ce qui faciliterait la gestion des remplacements.

Réponse de l’administration à notre demande (21-11-22) :
EDA NOMBRE DE PERSONNES :
TITULAIRES 190
CONTRACTUELS 22
EDO NOMBRE DE PERSONNES :
TITULAIRES 174
CONTRACTUELS 42

Parmi les EDO il y a 24% de contractuel.es et plus de 11% chez les EDA. Faute d’un départ en formation suffisant avec pour conséquence une rentrée de PsyEN titulaires dans l’académie bien trop faible, nous assistons à une « contractualisation » du métier de PsyEN. Au niveau national, comme au niveau académique, l’administration est consciente de la situation mais rien ne bouge…

2) Les conséquences du redécoupage des ZAP de Gironde pour la sectorisation des CIO et leurs personnels.
L’administration nous confirme que le redécoupage des ZAB est acté, seules quelques modifications pourront se faire à la marge. Madame Castay nous explique qu’elle a organisé un premier « groupe de travail » avec les DCIO pour pouvoir faire remonter à la DASEN les conséquences pour les frais de déplacement et « l’impact RH ». Dans un premier temps madame Castay et monsieur Micheli se veulent rassurants, puisque pour eux, cela concernera peu de personnels et que les mesures de carte scolaire permettront aux agents concernés de rester en Gironde.
Nous nous interrogeons sur l’intérêt de ce redécoupage et nous étonnons du manque de concertation et de transparence vis-à-vis des collègues. Nous demandons des précisons sur le calendrier.
Un GT avec les DCIO aura lieu en décembre. L’implantation des postes et les mesures de carte scolaire seront arrêtées pour le CTA de mars 2023.
Nous restons inquiets et vigilants car l’administration ne semble pas avoir pris la mesure des conséquences sur les personnels en termes de changement de postes et d’organisation de travail sur le terrain.

3) Les frais de déplacement :
Nous alertons l’administration sur le mauvais fonctionnement du remboursement des frais de déplacements. Preuve à l’appui, nous montrons à Monsieur Micheli, que les itinérants sont très mal remboursés de leurs déplacements et que les situations sont différentes en fonction des départements. Exemple : baisse de 30 à 50% de l’enveloppe budgétaire dans le 64 pour les EDA.
Nous rappelons que l’enveloppe budgétaire n’a pas d’existence légale et qu’elle ne doit pas être opposée à la demande légitime de remboursement des agents. Nous demandons à ce qu’un cadrage règlementaire soit diffusé aux DASEN, IEN et DCIO afin que tous les déplacements autorisés soient remboursés.
L’administration ne semble pas considérer les frais de déplacement comme un problème puisque pour eux les agents sont remboursés à hauteur de leurs déplacements. Monsieur Micheli nous précise cependant qu’une expérimentation a lieu actuellement dans le 47 et que les premiers retours sont positifs : les agents itinérants n’ont plus d’enveloppe et déclarent leurs frais chaque mois avec validation hiérarchique.
Nous espérons que cette expérimentation pourra être rapidement généralisée car elle correspond à ce que nous demandons à savoir la disparition de l’enveloppe et un remboursement intégral des frais engagés.

4) Les modes d’évaluation des contractuels PsyEN :
Nous rappelons à l’administration que les textes officiels précisent qu’il ne peut y avoir de différence de traitement entre les titulaires et les contractuel.es. il en découle que les contractuel.les doivent être évalué.es comme les titulaires, c’est-à-dire hors de la présence des élèves. Nous souhaitons donc que la note de service soit corrigée et que les évaluations se déroulent de manière identique à celles des titulaires.
L’administration semble avoir entendu nos arguments : la circulaire académique sera corrigée en ce sens dès cette année.

5) Promotion :
Depuis la loi de transformation de la fonction publique les opérations de mouvement et de promotion se déroulent dans la plus grande opacité car les représentants du personnel n’ont plus droit de regard sur ces processus. Suite aux résultats des promotions parus cet été, nous rappelons à l’administration qu’en promouvant des jeunes collègues, sans doute méritant.es, mais au détriment de collègues tout aussi méritant.es, plus proche de la retraite, elle bloque le système car maintenant que les 10 % de l’effectif du corps sont atteints, il ne pourra y avoir de promotion à la classe exceptionnelle que si un de ses membres part à la retraite. Par ailleurs, faute de communication entre le rectorat et les DSDEN, il y a eu une double promotion (corps des PE et des PsyEN) ce qui engendre une perte de promotion dans l’un des deux corps.
L’administration reconnait avoir fait une erreur en ne communiquant pas avec les DSDEN la liste des promu.es. Elle nous assure qu’elle sera plus vigilante l’année prochaine. Sur la promotion des jeunes collègues, l’administration ne nous répond rien sur le fond du problème.
Avec la FSU, nous demandons le retour du paritarisme dans les opérations de mouvement et de promotion car cela redonnerait de la transparence nécessaire à ces opérations et permettrait la réduction des erreurs.
6) La formation des stagiaires PsyEN :
Les stagiaires PsyEN de Bordeaux nous ont fait part de leur difficulté à gérer leur emploi du temps à cause d’une amplitude horaire parfois importante et surtout d’un nombre d’heures de stage bien supérieur à ce que l’arrêté du 23/08/2017 (article 3) mentionne (95 jours de stage au lieu de 70).
L’administration va se rapprocher des responsables de la formation pour vérifier ces informations.
Nous évoquons ensuite la situation particulière d’une stagiaire de l’année dernière qui faute de communication claire n’a appris que très tardivement, son absence d’évaluation, sa non titularisation et la perte de sa mutation.
Là encore l’administration n’avait pas de réponse claire à nous apporter.
Nous soulignons d’une manière générale les difficultés que les collègues et nous même avons pour avoir des réponses de la part de l’administration. Il est nécessaire d’améliorer la communication entre les services et les collègues sur le terrain.

7) Documents de rentrée
Suite à une demande de la FSU des documents de rentrée ont été envoyés aux PsyEN EDA. Cela concerne entre autres les modalités de gestion (qui fait quoi) mais aussi d’autres documents comme les règles encadrant le cumul d’activité. Nous demandons à Mme Castay que les EDO puissent également avoir ces documents de rentrée avec également les textes relatifs à l’organisation des services (vacances..). Cela pourrait aussi servir de support aux collègues contractuelles qui arrivent en CIO ou les collègues venant d’autres académies.
L’administration semble réceptive et pense qu’elle pourra s’inspirer du livret d’accueil des PsyEN stagiaires.

Conclusion :
Les réponses de l’administration à nos questions restent le plus souvent insatisfaisantes ou incomplètes. Suite à cette audience, nous avons relancé par mail monsieur Micheli pour obtenir les informations demandées. Nous vous les communiquerons dès que nous les auront.
Nous restons vigilants sur les divers sujets abordés (postes, découpage ZAP, promotions, etc…) et notamment sur les frais de déplacement où l’expérimentation du 47 risque d’être généralisée, ce qui semblerait être, de ce que nous en savons, plutôt une bonne chose.
N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques.


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